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Chez les amis
Deux grands clowns que tout sépare

Les vrais grands clowns, les génies du rire, sont rares. Tout au plus en trouve-t-on un par génération et par continent. C’est le cas pour notre génération. Nous avons un grand génie comique en Europe : Roberto Benigni. Et un grand génie comique en Amérique : George Bush.

Tout, évidemment, les sépare. Le génie comique de Benigni s’alimente d’une culture encyclopédique et une expérience cinématographique de plusieurs décennies. Benigni a joué avec les plus grands – Ferreri, Fellini, excusez du peu ! – et est passé lui-même derrière la caméra avec un rare bonheur (souvenez-vous du « Monstre », avec Michel Blanc ou de « La vie est belle », rêve de gosse au sein de l’horreur concentrationnaire).

Le génie comique de Bush se nourrit (sans jeu de mot) d’une ignorance crasse et d’une expérience cinématographique antédiluvienne. Une ignorance – ou un cynisme – qui l’entraîne à remercier les esclaves noirs d’avoir choisi l’Amérique comme destination finale, qui l’encourage dans la poursuite d’une épopée guerrière qui se transforme peu à peu en une farce sanglante. L’expérience cinématographique de Bush consiste en la fréquentation d’acteurs spécialistes des seconds rôles dans la superproduction hollywoodienne « George Bush 1 » et qui rempilent dans un « George Bush 2 : le retour » qui - comme bon nombre de suites - n’est qu’un mauvais remake du premier.

Parmi ces acteurs de catégorie Z signalons la présence du vice-président actuel, M. Richard (Dick) Cheney. Sa carrière démarra sous la direction d’un autre Richard : Tricky Nixon (Nixon le Tricheur), dans des rôles de figuration (conseil du coût de la vie, bureau des opportunités économiques, et passeur de brosse à reluire à la Maison Blanche). Mais le tournant décisif de sa vie professionnelle sont les rôles qu’il a tenus dans deux films de guerre, l’un tourné à Panama (Opération Juste Cause), avec comme protagoniste le général Noriega (dit Face d’ananas) et l’autre en Irak (où la main d’œuvre est bon marché comme chacun sait), au titre pompier et férocement racoleur : Opération Tempête du Désert. Il y partageait la vedette avec Colin Powell, un autre compagnon de route de Georgie junior.

Alors que le rire salutaire provoqué par Benigni devrait être remboursé par la sécurité sociale, celui de Bush 2 coûte à la communauté internationale plusieurs milliards de dollars par jour, si l’on s’en tient à sa seule production irakienne. Le premier puise dans le réel la substance de rêves en technicolor, le second transforme la réalité internationale en cauchemar éveillé. Rien n’est plus difficile à transmettre d’un continent à l’autre que la culture et le rire…

 A suivre…

Ecrit par Marco-Bertolini, à 09:33 dans la rubrique "Humeurs".

Commentaires :

  Gamin
17-09-03
à 10:08

Bush est d'une ignorance incroyable et quasi légendaire... La preuve avec le texte qui suit (en anglais) :

Une blague sur l'ignorance légendaire de G.W.Bush. En anglais. Un super quiproquo qui utilise le fait que le nom "Hu" (le président de la Chine) se prononce comme le mot anglais "who" ("qui").

HU'S ON FIRST
By James Sherman

(We now take you to the White House where Condoleeza Rice walks into the Oval Office to brief the President)

George: Condi! Nice to see you. What's happening?

Condi: Sir, I have the report here about the new leader of China.

George: Great. Lay it on me.

Condi: Hu is the new leader of China.

George: That's what I want to know.

Condi: That's what I'm telling you.

George: That's what I'm asking you. Who is the new leader of China?

Condi: Yes.

George: I mean the fellow's name.

Condi: Hu.

George: The guy in China.

Condi: Hu.

George: The new leader of China.

Condi: Hu.

George: The Chinaman!

Condi: Hu is leading China.

George: Now whaddya' asking me for?

Condi: I'm telling you Hu is leading China.

George: Well, I'm asking you. Who is leading China?

Condi: That's the man's name.

George: That's who's name?

Condi: Yes.

George: Will you or will you not tell me the name of the new leader of China?

Condi: Yes, sir.

George: Yassir? Yassir Arafat is in China? I thought he was in the Middle East.

Condi: That's correct.

George: Then who is in China?

Condi: Yes, sir.

George: Yassir is in China?

Condi: No, sir.

George: Then who is?

Condi: Yes, sir.

George: Yassir?

Condi: No, sir.

George: Look, Condi. I need to know the name of the new leader of China. Get me the Secretary General of the U.N. on the phone.

Condi: Kofi?

George: No, thanks.

Condi: You want Kofi?

George: No.

Condi: You don't want Kofi.

George: No. But now that you mention it, I could use a glass of milk. And then get me the U.N.

Condi: Yes, sir.

George: Not Yassir! The guy at the U.N.

Condi: Kofi?

George: Milk! Will you please make the call?

Condi: And call who?

George: Who is the guy at the U.N?

Condi: Hu is the guy in China.

George: Will you stay out of China?!

Condi: Yes, sir.

George: And stay out of the Middle East! Just get me the guy at the U.N.

Condi: Kofi.

George: All right! With cream and two sugars. Now get on the phone.

(Condi picks up the phone.)

Condi: Rice, here.

George: Rice? Good idea. And a couple of egg rolls, too. Maybe we should send some to the guy in China. And the Middle East. Can you get Chinese food in the Middle East?


  Marco-Bertolini
17-09-03
à 13:21

Re:

Génial !  Je ne connaissais pas cette blague, mais je l'adore.

J'ai bien aimé aussi ton histoire à propos du porte-avion américain qui demande à un phare de se bouger pour le laisser passer.

L'Amérique est un grand pays : même dans le ridicule, ils ne font que dans la démesure...


  Gamin
17-09-03
à 16:02

Re: Re:

Et l'histoire du porte-avions contre le phare est réelle, en plus !!

Quant à Bush, c'est un inculte, j'ai pas d'autres morts...


  ImpasseSud
17-09-03
à 14:17

Re:

A vrai dire, Bush ne m'a jamais fait rire meme si j'ai publié sur The SUN un article au sujet de ses lapsus, bévues et autres
http://joueb.com/pierredesiles/news/69.shtml
(A part ça l'histoire de Gamin est amusante)

Quant à Benigni, personnellement je le trouve insupportable, sauf dans "La vie est belle" qui est un film absolument merveilleux. :-)


  Gamin
17-09-03
à 16:21

Re: Re:

Je connais Roberto Bengini, mais j'ai jamais regardé un de ses films...

  Marco-Bertolini
17-09-03
à 18:34

Re: Re:

Hello, ,

Je connais aussi le site de busheries que tu recommandes.  Wilde disait que la nature imite l'art, je crois que dans le cas de Bush, c'est la réalité qui imite la caricature.  Ce mec est impayable.

Dommage qu'il ait les moyens de faire sauter plusieurs fois la planète.

Quant à Benigni, que quelqu'un puisse le trouver insupportable dépasse mon entendement.  Mais bon, les coups et les douleurs...

Marco.


  Christophe Renaudot
17-11-03
à 17:39

Re:

Je suis positivement mort de rire;s'agit-t-il d'un"remix",ou cela a-t-il été fait exprés pour la(bonne...)cause ?
Christophe Renaudot(adresse e-mail;c_renaudot@yahoo.com)

  Visiteur
02-09-04
à 14:55

Lien croisé

Soleil des îles - Si vous comprenez l'anglais et que Bush réussit encore à vous : " Le Mural du Web - Deux grands clowns que tout sépare : " A vrai dire, Bush ne m'a jamais fait rire meme si j'ai publié sur The SUN un article au sujet de ses lapsus, bévues et autres http://joueb.com/pierredesiles/news/69.shtml ( A part ça l'histoire de Gamin est amusante) Quant à Benigni, personnellement je le trouve ins"



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