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Histoire de la Milice

De la Légion Française des Combattants à la Milice : la descente aux enfers des militants vichyssois

Peu d’épisodes de l’histoire de France auront suscité autant de divorces et de débats enflammés que celui de la Milice.   Même au cœur de ce maelström de « passions françaises » (1) qu’aura été le régime du Maréchal, le cas de la Milice se distingue par une acuité et une gravité extrêmes.

Tout commence bien avant Montoire, ville où un armistice honteux est signé par le vieux soldat vénéré non seulement par ses troupes, mais par la majorité de la population française, qu’est à ce moment le Maréchal Philippe Pétain. 

Tout commence, en réalité, dans les tranchées de 14-18.  Car pour une majorité de ces anciens combattants, les poilus, qui ont versé tant de sang pour la libération de la France, le pays est aux mains de « combinards », de « jean-foutre » qui le condamnent à la ruine et au déshonneur. (2)  Le 6 février 1934, tout le peuple d’extrême-droite – l’Action française de Maurras, les Croix de Feu du colonel de La Rocque, les Camelots du roi et autres Cagoulards, disciples d’Eugène Deloncle - descend dans la rue et manifeste, réclamant la démission de ce gouvernement de « vendus » et menaçant de « jeter les parlementaires par les fenêtres ». (3)

Rien d’étonnant, donc, si, dès son installation, le gouvernement de Vichy qui a supprimé ou, tout au moins, muselé les corps intermédiaires de la nation -  Parlement, presse, syndicats, assemblées locales – cherche un autre canal pour renouer avec la majorité des Français et les incorporer à sa « révolution nationale ».

Or, les deux principaux mouvements d’anciens combattants, l’Union fédérale (950.000 membres) et l’Union nationale (860.000 adhérents), qui jusque-là se livraient à une concurrence farouche, « déterrent la hache de Guerre et se regroupent pour former la Légion des Combattants français ». (4)

Un homme comprendra immédiatement le parti qu’on peut tirer d’une telle organisation : Xavier Vallat.  Avocat de profession, ayant perdu un œil et une jambe lors de la « grande guerre », Vallat est sans doute l’un des fascisants les plus extrémistes de Vichy : antisémite notoire (il sera d’ailleurs nommé Commissaire Général aux Questions juives où il se révélera un déporteur enthousiaste…), antidémocrate viscéral, il deviendra, après la mort de Philippe Henriot, son successeur à Radio-Paris (« Radio-Paris ment, Radio-Paris ment, Radio Paris est allemand » scandaient les animateurs de Radio-Londres…).  Mais le couronnement de sa carrière, si l’on peut dire, est la justification du massacre d’Oradour-sur-Glane, par « la responsabilité morale des résistants ».  En effet, c’est par représailles contre des attaques de résistants que la Wehrmacht a rayé ce village de la carte de France et ses habitants de la liste des vivants…

Alors secrétaire d’Etat aux anciens combattants, Vallat rédige le projet de création d’une « Légion française des Combattants ».  Adopté par Pétain au nez et à la barbe de Laval qui y était opposé, cette légion reçoit pour missions :

« - grouper, au service du pays, tous les anciens combattants (5)
- organiser l’entraide combattante
- assurer la collaboration des anciens combattants à l’œuvre des pouvoirs publics « dans le cadre des communes, des Départements, des Provinces et de la Nation. (6) »

En réalité, cette légion assurera très rapidement des missions qui ne figurent nullement dans ce décret, comme la détection, la dénonciation et la délation des républicains, des communistes, des Juifs et autres francs-maçons…
 
Mais, sans armes et ses effectifs réduits (elle compte 600.000 membres, alors que les associations d’anciens combattants totalisaient plus du double d’adhérents), elle ne peut qu’exécuter « mollement » ses missions d’épuration.  De plus, les anciens combattants qui en composent l’écrasante majorité manifestent un racisme antiallemand peu compatible avec la politique croissante de collaboration du régime.

Paul Marion, ministre collaborationniste, agrandit le cercle des légionnaires en créant la « Légion française des combattants et des volontaires de la Révolution nationale ». (7)  Les hommes les plus droitiers de l’entourage de Pétain proposeront même d’en faire un « parti unique » à la mode italienne ou allemande, ce que le Maréchal refusera toujours.

Cette nouvelle mouture de la légion s’occupera essentiellement de propagande.  Propagande radiophonique, théâtrale, mais surtout de bouche à oreille, une armée de "chuchoteurs" se chargeant de transmettre nouvelles et consignes officielles à leur entourage familial, aux voisins, aux collègues de bureau, etc.  Ces séances de "chuchotements" sont également d'excellentes occasions de repérer les suppôts de "l'anti-France", les cocos, les gaullistes, les comploteurs judéo-maçonniques... si chers aux thuriféraires de l'actuel Front national.

Mais la légion est loin de satisfaire les ultras du régime.  Ils la décrivent comme une bureaucratie paperassière, un club de notables et de retraités incapables de soutenir la Révolution nationale.

Un homme veut en faire une force armée digne de ce nom : Joseph Darnand.  Celui-ci est un héros de la première guerre mondiale, membre des corps francs, il a été cité de nombreuses fois et décoré par Philippe Pétain lui-même, ce par quoi il justifiera son attachement à Vichy jusqu'à la mort.

Chef de la Milice des Alpes-Maritimes, il crée le SOL, Service d'Ordre de la Légion, composé d'hommes braves et volontaires, qui devraient assurer la police non seulement du mouvement, mais de la nation tout entière.

C'est en février 1942 qu'est créé ce nouvel organe qui se considère et se proclame "nouvelle chevalerie française".  Essaimant depuis les Alpes-Maritimes, il gagne rapidement Lyon, Marseille, Avignon, Toulouse et de nombreuses autres villes du Sud de la Loire.

Mais, au désespoir de Joseph Darnand, jamais il ne "peut prendre pied en zone nord". (8)  Qu'importe.  Le SOL, dès le début, se distingue de la Légion par des actions musclées :fouilles, perquisitions, dénonciations, passages à tabac de Juifs, de francs-maçons réels ou supposés, de sympathisants de l'ancienne république. 

Ces exactions lui vaudront l'inimitié non seulement de la police et de l'administration - qui voient dans cette bande de trublions un rival d'autant plus dangereux qu'il n'est soumis à d'autres lois que le bon vouloir de ses chefs - que de la population, excédée par les abus de cette "armée sans arme" et surtout sans légitimité réelle.

Les plaintes se multiplieront, des hommes, choqués par l'attitude de leurs collègues, démissionneront de ce corps qui se veut d'élite, mais qui recrute de plus en plus dans les prisons des « droits communs » qui verront dans cette incorporation non seulement l’occasion d’échapper à leur peine, mais l’opportunité de piller, violer, et tuer sans limite.

Cette tendance ne fera que s'accentuer au fil du temps et pèsera lourdement sur le destin de la future Milice.  Celle-ci est créée par Pétain le 5 janvier 1943, à l'instigation de Joseph Darnand qui en devient le chef incontesté.

Alors que la Légion et le Sol constituaient des "armées sans armes", la Milice, elle, se dote des moyens de ses ambitions.  Ce sont les Allemands qui l'armeront de pistolets automatiques et de mitraillettes volées lors de parachutages anglais.  Ces armes serviront d'abord à opprimer la population française, rançonnée par ces Miliciens que, bien vite, personne n'est plus en mesure de contrôler.  Elles serviront aussi, mais très inefficacement, à pourchasser les maquisards.

Mais la Milice s'accorde également un appareil hiérarchique très structuré et des écoles de formation des cadres, telle que la célèbre école d'Uriage.  Cette hiérarchie doit, dans l'esprit de Darnand et de Pétain, former "l'armature de l'Etat nouveau". (9) 

Et, pour faire bonne mesure, un corps d'élite, véritable garde prétorienne de Darnand, s’y constitue : la Franc-Garde.  Ses hommes sont entraînés et armés.  Leur attachement à leur chef et à leur organisation s'apparente à une foi mystique.

Ce sont eux qui traqueront les résistants et autres ennemis de la nation, eux qui tortureront avec une barbarie qui effraiera les Allemands eux-mêmes et déporteront volontairement des milliers de Juifs et d'opposants au collaborationnisme d'Etat.  Souvenez-vous de Paul Touvier, Milicien exemplaire...

Ce sont eux aussi qui s'enrichiront de manière scandaleuse au détriment de leurs victimes et avec une impunité qui juge le régime auquel ils appartenaient...  Mais ce sont les Allemands qui bombardent et réduisent à néant les bases des maquisards, contrairement à ce que les fanfaronnades des miliciens laisseront entendre.

La vie de la Milice sera toutefois de courte durée, puisque - créée en janvier 1943 - elle se replie sur ordre de son chef en août 1944, soit un peu plus de dix-sept mois d'existence... 

Commence alors un exode surréaliste : des milliers de Miliciens, accompagnés de femmes, enfants et bagages se replient vers l'Est, pensant naïvement trouver en Allemagne un refuge sûr en attendant la victoire à laquelle ils croient toujours...  Accompagnant les Panzer Divisionen, ils découvrent l'horreur de la réalité : engagés dans la division Charlemagne, mille cinq cents d'entre eux mourront sur le front de l'Est.

Les autres stagneront dans des camps de travail où leur condition ne sera pas beaucoup plus enviable que celle des prisonniers et des travailleurs forcés qu'ils encadrent.

A la libération, les membres de cette "force morale", de cette "nouvelle chevalerie française" seront condamnés et exécutés avec une rare férocité et un soulagement réel de la part de leurs anciennes victimes, s’étant attiré la haine et la rancune d’une majorité de Français.  Curieux destins pour ces soldats de fortune dont le but avoué était la réconciliation nationale…

Quant à leurs chefs, Joseph Darnand en tête, ils seront pour la plupart passés par les armes au terme de procès expéditifs.

Pierre Giolitto nous entraîne au cours de ces 574 pages dans le roman d'épouvante que constitue l'histoire de ce mouvement paramilitaire sensé régénérer moralement la France et qui se convertit avec une rapidité stupéfiante en une horde de prédateurs sans foi ni loi... 

Dans le dernier chapitre de ce livre, intitulé "En guise de conclusion" Pierre Giolitto expose les diverses thèses qui tentent d'expliquer ce que fut la Milice et pourquoi elle évolua d'un groupement national d'anciens combattants vers une police politique d'une rare brutalité.

"Cela étant, comment le phénomène milicien se situe-t-il dans l'évolution d'ensemble du régime de Vichy ?  S'agit-il d'un "dérapage totalitaire" (Pierre Milza), d'une "déviation" (René Rémond), ou au contraire d'un aboutissement logique ?  "L'"entreprise milicienne", interroge Jean-Paul Cointet, doit-il être considéré comme une sorte de greffon posé sur le régime de Vichy sur sa fin ou comme l'expression finale de celui-ci ?" (10).

Je ne suis pas de ceux qui croient que la Milice et ses exactions aient constitués une simple dérive du gouvernement Pétain, un épisode détaché du reste de l’histoire politique française.  C’est non seulement dédouaner les dirigeants vichyssois à bon compte, mais c’est surtout ne pas comprendre la nature réellement fasciste de ce régime.  Né des rancoeurs de la première guerre mondiale, tout comme ses homologues italiens et allemands, le régime de Vichy ne pouvait pas, malgré son hétérogénéité et les intérêts parfois contradictoires de ses factions, ne pas aboutir à une radicalisation de son idéologie et des moyens mis en œuvre pour la préserver.

On observe les mêmes phénomènes en Italie : la République de Salo, gouvernement fantoche aux mains des nazis, fut d’une cruauté sans bornes envers les maquisards et autres ennemis du régime et en Allemagne, jamais l’anéantissement des Juifs ne fut si féroce ni si intense que pendant les derniers jours du « Reich millénaire ».

Je crois qu’au contraire cette radicalisation est inscrite au cœur même des régimes totalitaires : la répression qu’ils mettent en place pour assurer l’adhésion du plus grand nombre et l’élimination des « corps étrangers » - les fascismes avaient une vision organique du peuple, vécu comme un corps victime d’agressions pathologiques, voire à ce sujet les délires de Hitler sur la vermine juive – entraînait des résistances qu’il fallait combattre pour assurer la pérennité de la société, etc.  Ceci déclenchait inévitablement une dynamique de surenchère dans les deux camps, dynamique meurtrière qui profitait évidemment aux éléments les plus extrêmes et/ou les plus dévoyés du pouvoir.

Je partage cette conclusion de l'auteur:

"Ce qui paraît aujourd'hui certain, c'est que le rameau empoisonné est présent dès l'origine à Vichy, et qu'il ne fera que croître et embellir (sic !) tout au long des quatre années du régime.  Comment en effet ne pas voir que la collaboration d'Etat a été lancée par Pétain à Montoire, le 24 octobre 1940 - Montoire qui, loin d'être un "Verdun diplomatique", sauvant l'empire et confortant la souveraineté française, n'a été qu'un acte d'allégeance de Pétain à Hitler -, et que le premier statut des Juifs date du 3 octobre de la même année, soit quelques mois seulement après la prise de pouvoir du Maréchal.  Comment ne pas constater que la Milice n'est en rien une construction ex nihilo d'un régime à bout de souffle, mais qu'elle était en germe dans le SOL, comme celui-ci l'était dans la Légion.  Si bien qu'on peut légitimement considérer la Milice comme l'ultime métamorphose de la Légion.  La Milice, comme l'écrit Delperrié de Bayac (11), n'est donc pas un épiphénomène au sein de Vichy.  Elle lui est consubstantielle." (12).

Cet ouvrage, minutieux, détaillé, documenté est un réquisitoire sans appel contre ces "bandits sans honneurs" que furent nombre de Miliciens et contre le régime politique antidémocratique qui permit la naissance d’une telle « police politique »...


Pierre Giolitto, Histoire de la Milice, Paris, Editions Perrin, 2002 (1997), (Tempus ; 10), 574 p.

Pour en savoir plus sur l'histoire de Vichy : cliquez ici.

Vers une théorie générale du fascisme : cliquez ici.

(1) J’emprunte à Théodore Zeldin, sociologue britannique vivant en France, cette expression qui est, en fait, le titre générique d’une série d’analyses sur les mœurs et les valeurs de la France.

(2) Pierre Giolitto, Histoire de la Milice, op. cit., p. 10.

(3) Ibidem.

(4), Idem, pp. 9 et 10.

(5) Qui sont dissoutes par le même décret et dont tous les biens sont saisis et affectés au nouveau mouvement, ce qui montre bien la nature autoritaire de ce régime dès ses premiers moments d’existence…

(6) Pierre Giolitto, Histoire de la Milice, op. cit., pp. 13-14.

(7) Idem, pp. 21-23.

(8), Idem, p. 85.

(9) Idem, p. 136.

(10) Idem, p. 554.  Pour l'évaluation de Jean-Paul Cointet, voir mon article sur son livre "L'Histoire de Vichy".

(11) Delperrié de Bayac, premier historien de la Milice, était également un proche et un sympathisant notoire de la collaboration.  Certaines de ses affirmations sont donc à considérer avec beaucoup de circonspection.  Mais je crois qu'en l'occurrence, son analyse était la bonne.

(12) Pierre Giolitto, Histoire de la Milice, op. cit., p. 554.

Ecrit par Marco-Bertolini, à 18:09 dans la rubrique "Lire libre".

Commentaires :

  Visiteur
19-08-04
à 14:12

Je dois rendre un travail historique et je ne sais pas de quelle manière me procurer la liste (nom, adresse) des miliciens durant la seconde guerre mondiale. Pourriez-vous m'aider? J'ai bien évidemment apprécié votre article et je vais essayer de me procurer le livre de M. Giolitto.
Je vous remercie

  Marco-Bertolini
21-08-04
à 17:59

Re:

Merci pour vos compliments...

Pour ce qui est des noms et des adresses des Miliciens, je ne sais pas s'il y a un lieu qui centralise toutes les données, car la Milice était organisée par régions.   La bibliographie du livre de Giolitto donne toutes les références des archives, que ce soit au niveau des départements, etc.   Bon courage...

  Visiteur
05-09-04
à 18:28

Re:

Dès l'abord,je trouve scandaleux et pour le moins malhonnête l'amalgame qui est fait entre les membre de la légion française des combattants (contre le bolchevisme) et la Milice repaire de racaille comme le furent les GMR ancêtres (eh oui) des CRS qui n'aiment guère cette filiation.

Il est par trop facile de tromper ainsi les "jeunes générations"...qui le sont suffisament par l'enseignement "d'une histoire" qui leur est parfois faite...je dis bien "parfois" car lorsque l'on veur manipuler la jeunesse,rien de tel que lui taire le passé de son Pays.... manipulation qui tend à leur dire qu'il y avait 43 millions de résistants en France ,pendant l'ocupation...il suffit de voir la façon dont a été célébrée le 60 ème anniversaire de la dite libération...Je pense que la police en armes...du haut de la Préfecture (quelle mascarade...) cherchait bien à s'acheter une conduite après avoir encadré les mesures de déportation des juifs et autres malheureux...j'aime et "pratique " l'Histoire mais je hais les tromperies tendancieuses... J'avais 4 ans à la Libération de Paris...et mes souvenirs d'enfant sont encore bien vivaces...je me souviens de glorieux FTP dans ma rue (rue Vital...à Paris...je savais déjà lire...) en train de dévaliser un ou plusieurs appartements...je revois encore leurs brassards...Etc..;etc...

Bein...je stoppe...

  Marco-Bertolini
06-09-04
à 12:50

Re: Re:

Je ne pense pas tromper les jeunes générations en faisant de la Milice le successeur logique de la Légion des Combattants. Si l'une a connu des dérives que la première a pu éviter, il n'en reste pas moins que cette évolution est réelle. Il est vrai que certains membres de la Légion ont quitté la Milice au vu des exactions commises, mais il s'agit d'une minorité. Les autres sont restés et on cohabité avec la racaille ou en ont fait partie. Que la mémoire de la libération ait été récupérée et magnifiée par le régime gaulliste, je veux encore bien, mais salir la mémoire des résistants en les amalgamant avec les collabos, pour moi c'est trop. Alors, qui manipule les "jeunes générations" ?  Quant à la complicité de la police française dans la déportation des Juifs et autres indésirables du régime de Vichy, j'en ai parlé abondamment dans mon article sur Vichy et les Juifs que vous trouverez ici.

  Farges
20-03-06
à 05:15

Re: Re:

Salut à tous. Il n'est pas possible de faire descendre par filiation directe, la Milice de la Légion Française des Combattants pour la simple raison que les individus n'étaient pas les mêmes. Les miliciens avaient moins de 25 / 30 ans. Ceux de la Légion, anciens de 14,  avaient plus de 45 ans. Les premiers n'avaient pas la haine de l'Allemand au premier plan de leur préoccupation, c'est le moins que l'on puisse dire, alors que les seconds pour 95 %  d'entre eux l avaient les Allemands en aversion.

Il est certain que des cadres de la milice venaient de la Légion dont leur chef mais il s'agissait d'une minorité de l'effectif total des miliciens.

J'en profite pour  poser une question : L'un de vous peut-il me parler du chef milicien Knipping. Dans son livre De Brinon laisse entendre qu'il serait le responsable de l'assassinat de Georges Mandel ?

Cordialement


  Visiteur
18-02-05
à 18:01

Re: la collaboration

avec retard certes , je viens de prendre conscience que les collaborateurs notoires de la guerre 39 / 45 restent très "protégés"
je voulais m'interesser aux collaborateurs de belley dans l'ain , et je constate qu'il est pratiquement impossible de retracer leurs méfaits sur le web .
l'on nous abruti avec le devoir de mémoire, mais que fait on ?
DE BEAUX DISCOURS !

  Bezsonoff J Daniel
30-10-04
à 00:02

Ne jamais oublier le contexte.

Votre article résume assez bien le livre de M.Giolitto mais le manque d'espace, sans doute, vous pousse à simplifier à l'extrême la complexité de l'époque. A mon humble avis, sans vouloir dédouaner l'Etat français, il n'y a pas de Vichy mais des Vichy. En 1940, Vichy était un véritable panier de crabes où s'affrontaient les maurrassiens germanophobes et anglophobes, les doriotistes, les lavalistes, les maréchalistes, les déatistes et j'en passe. Après l'invasion de la zone libre, le régime se durcit pour devenir un satellite du Reich et se souilla en participant à l'extermination des juifs.
La lecture de LA DECADENCE, le chef d'oeuvre de Duroselle, m'a conforté dans mon idée que la III République, affairiste et munichoise, a fait le lit d'Hitler qui, s'il avait êté châtié dès l'occupation de la Rhénanie, n'aurait pas eu la carrière qu'il a connue. Sans la nullité de nos généraux, nos querelles entre agents de l'étranger (les communistes recevaient leurs directives de Moscou et les fascistes de Berlin)nos grèves à répétition et nos congés payés alors que l'Allemagne se réarmait, notre armée n'aurait pas été laminée en trois semaines et le maréchal Pétain aurait continué à cultiver son jardin à Villeneuve-Loubet...
Bien à vous.

  Visiteur
27-11-04
à 15:49

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Dogpile - Web Search: croix du deporteur : "1. Le Mural du Web - Histoire de la politiques, histoire, comptes rendus de bouquins, humour, etc. ... française de "

  Visiteur
18-06-06
à 00:41

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Rechercher :milice - Copernic : "26. Le Mural du Web - Histoire de la politiques, histoire, comptes rendus de bouquins, humour, etc."



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