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Le jugement est sévère pour les magistrats qui ont eu à connaître cette affaire auparavant, ainsi que pour l'armée américaine, accusée d'avoir, par les dégâts imposés au site, faussé le débat contradictoire entre les parties :
" Je conclus que les décisions finales examinées ici n'ont pas été prises par des magistrats neutres et loyaux comme requis par la législation fédérale ".
" Le Secrétaire se trompe lorsqu'il affirme que le terme " Native American " inclut automatiquement tous les restes humains antérieurs à 1492 découverts aux Etats-Unis ".
" Le terme " Native American " requiert, au minimum, une relation culturelle entre des restes humains ou autres productions culturelles et toute tribu, population ou culture indigène actuelle des Etats-Unis. Une lecture scrupuleuse des 22.000 pages (sic !) de procédure administrative ne révèle l'existence d'aucune preuve que cette relation puisse être établie dans cette affaire. "
" Me basant sur une étude minutieuse de la preuve, je conclus que la détermination d'affiliation culturelle du Secrétaire ne peut être soutenue. "
" Enfin, je conclus que l'armée a violé la loi fédérale selon laquelle les vues des " parties concernées " doivent être prises en compte, la perte potentielle de données archéologiques doit être évitée et que les effets négatifs potentiels sur le projet [de fouilles] doivent être pleinement et soigneusement mesurés. " (L'armée, en ensevelissant le site, avait favorisé les plaignants en supprimant des preuves que le corps n'avait aucun lien avec des tribus actuelles).
" L'autorisation d'étudier [ces restes] est parfaitement compatible avec l'application des statuts et règlements, lesquels sont clairement établis afin que les informations archéologiques soient mises à la disposition du public au moyen de la recherche scientifique. L'autorisation d'étude est également compatible avec la pratique courante des agences fédérales dans des circonstances où le NAGPRA ne s'applique pas. "
Elle donne donc l'autorisation aux scientifiques de continuer leurs investigations sur le site et leurs analyses de la dépouille de l'Homme de Kennewick, pour lequel " le NAGPRA ne s'applique pas. " Cette dernière phrase est un missile à destination des Umatillas, des Wallas Wallas et des Cayuses : leur plainte n'a pas de sens puisque, aucun lien biologique ou culturel n'étant démontré entre l'Homme de Kennewick et une tribu existante, le NAGPRA n'est pas applicable.
Pour les scientifiques, cette décision rend à l'ensemble des Américains la jouissance de leur patrimoine commun ainsi que la légitimité de leurs recherches.
Une page est tournée pour la communauté scientifique : l'Homme de Kennewick appartient à la science et à l'ensemble des Américains.
Une autre page, pourtant, se tourne dans les bureaux du Comité de Révision du NAGPRA : celle de l'Homme de Spirit Cave. (A suivre…).
Pour lire le premier article de la série : cliquez ici.
Le site du Centre pour l'Etude du passé de l'Amérique donne des extraits du jugement, ainsi qu'une copie complète en PDF : www.centerfirstamericans.com/info.html?a=5
Le site des Amis du passé américain :
www.friendsofpast.org/index.html